Il y a quatre ans Gilles Renard a lancé sa signalétique, mais avec peu de succès. Selon lui, le problème résidait dans une mauvaise communication et que les gens percevaient l’autocollant comme discriminatoire. Il a retravaillé le concept en 2015 et début 2016 il a déjà vendu un millier d’autocollants au prix de 4 euros. Maintenant le macaron « S » n’est pas seulement destiné aux gens d’un certain âge, mais aux seniors ayant « envie de se sentir protégés » et jugeants eux-mêmes leur « capacité à être à l'aise au volant ».
Selon Gilles Renard, l’idée n’est pas d’imposer l’autocollant, mais qu’il soit, par exemple, distribué par les compagnies d’assurance avec l’attestation d’assurence à partir d’un certain âge, Les conducteurs eux-mêmes vont décider de coller ou non le macaron « S ». « Je ne veux pas forcément qu'une loi l'impose, plutôt que cela rentre dans les mœurs, comme au Japon par exemple. Ou comme l'autocollant Bébé à bord. C'est difficile, admet-il, mais j'y crois. La France vieillit et le gouvernement travaille beaucoup sur l'autonomie des personnes âgées. Ce signe va dans ce sens. En milieu rural, la voiture reste leur seul moyen de transport et les seniors ont envie de se sentir en sécurité. »
Mais, malgré les bons motifs de Gilles Renard et son association, l’autocollant « S » est parfois perçu comme discriminatif, ou encore renvoit aux débats des dangers potentiels que peuvent représenter les seniors au volant. Les questions de contrôle des seniors dans les auto-écoles ou encore le passage de visite médicale et des tests psychotechniques du permis sont encore une fois soulevées.
Pour passer le test psychotechnique du permis de conduire vous pouvez consulter le site des centres psychotechniques AAC.