Lorsqu'une personne se voit suspendre son permis de conduire, il peut s'avérer compliqué de continuer à se déplacer facilement. Cependant, diverses alternatives existent pour pallier cette situation inconfortable et pour faire face aux besoins quotidiens en matière de mobilité.
Dans certaines situations, un conducteur privé de son permis peut demander un « permis blanc ». Cette dénomination n’existe plus officiellement, mais est toujours communément utilisée, notamment sur le site du gouvernement service-public.fr. Cet aménagement de permis permet de continuer à conduire pour des motifs professionnels ou médicaux importants. Toutefois, le permis blanc ne peut pas être accordé en cas de suspension administrative, notamment dans le cas d’homicide involontaire, conduite sous l'emprise de l'alcool, délit de fuite, excès de plus de 50km/h, ou mise en danger de la vie d'autrui.
Exemple de conditions potentielles d’obtention d’un permis blanc :
Il n’est pas possible d’établir une liste des conditions précises, car tout dépendra de votre dossier.
À noter que dans d’autres conditions où le transport en voiture est inévitable, un aménagement peut être envisagé. Par exemple pour emmener un proche à des rendez-vous médicaux.
Ces aménagements ne permettent pas de circuler uniquement dans le cadre de déplacements obligatoires. Il n’est pas possible de circuler avec un permis blanc pour aller à la bibliothèque par exemple.
Il convient également de souligner que si le télétravail est possible dans votre emploi, cette option peut faciliter grandement la gestion des déplacements durant la période de suspension du permis. Si vous êtes un élément indispensable à votre équipe de travail, n’hésitez pas à demander un aménagement en télétravail à votre supérieur.
Une personne ayant subi une suspension de permis peut opter pour une voiture sans permis (VSP). Ces véhicules, accessibles dès 14 ans et ne nécessitant aucune formation spécifique pour les personnes nées avant le 1er janvier 1988, sont une alternative intéressante durant la période de suspension. Si vous êtes né après le 1er janvier 1988, il faudra passer le BSR pour conduire une voiture sans permis. Cependant, ces véhicules comportent quelques contraintes : ils ne possèdent généralement que deux places et leur vitesse est limitée à 45 km/h.
Les routes autorisées en voiture sans permis sont :
Les routes interdites sont :
On reconnait ces routes par un panneau carré bleu contenant une petite voiture blanche :
Si vous vous aventurez par mégarde sur une de ces routes, ne bloquez pas la circulation pour faire demi-tour, mais prenez la prochaine sortie.
Les scooters avec des moteurs de moins de 50 cm³ sont une option pour les personnes privées de permis. Ils permettent des déplacements plus rapides qu'à vélo et offrent davantage de mobilité en milieu urbain. Ils ont également un coffre pour transporter des affaires. Les motos de moins de 50 cm³ sont, de même, autorisées. Il faut néanmoins veiller à ne pas acheter un deux-roues débridé pour rester dans la légalité.
Pour se déplacer durant un retrait de permis, d'autres solutions peuvent être envisagées :
Parmi toutes les alternatives évoquées, le vélo électrique semble être la solution la plus intéressante pour pallier une suspension de permis. Offrant une grande autonomie et une assistance au pédalage, il permet de parcourir des distances importantes tout en faisant un effort modéré (compter environ 60km d’autonomie en moyenne en 2024). De plus, cette option écologique et économique favorise la pratique d'une activité physique régulière, ce qui peut être bénéfique pour le bien-être général du conducteur. Une bonne santé physique et mentale peut être un atout pour la réussite de vos tests psychotechniques.
Si le vélo électrique représente la meilleure alternative pour les trajets de moyenne distance, la trottinette électrique s'impose comme l'option idéale pour les déplacements urbains courts. Avec une autonomie qui peut atteindre plus de 30 km et une vitesse maximale de 25 km/h, elle permet de se faufiler rapidement dans la circulation tout en respectant les règles de sécurité routière.
Lorsque le permis est suspendu, opter pour le train sur des trajets réguliers peut s'avérer particulièrement avantageux. Grâce à des abonnements spécifiques ou des tarifs réduits, voyager en train permet de gagner du temps sur les trajets quotidiens tout en minimisant les dépenses liées au transport. L’avantage du train est qu’il permet de profiter de la route pour travailler, lire, jouer : bref du temps moins « perdu » qu’en voiture.
En complément du train, n'hésitez pas à vous informer sur les possibilités offertes par les transports en commun locaux (bus, métro, tramway) afin d'optimiser vos déplacements durant la période de suspension du permis.
En conclusion, bien qu'une suspension de permis puisse impacter grandement la mobilité d'un individu, diverses alternatives existent pour continuer à se déplacer efficacement et en toute légalité.