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Les tests psychotechniques sont-ils obligatoires si on a un éthylotest anti-démarrage ?

Verre d'alcool avec voiture derrière

La conduite sous l’emprise de l’alcool entraîne des sanctions sévères : suspension, annulation du permis, examens médicaux et parfois dispositifs contraignants. Parmi eux, l’éthylotest antidémarrage (EAD) se présente comme une alternative encadrée, permettant de reprendre le volant sous conditions strictes. Mais ce dispositif modifie‑t‑il les autres obligations légales, notamment les tests psychotechniques ?

Non, la présence d’un éthylotest antidémarrage (EAD) n’exonère pas de l’obligation de passer un examen psychotechnique si celui-ci est requis. Un examen psychotechnique devient obligatoire dans le cadre d’une suspension de permis de six mois ou plus, d’une invalidation ou d’une annulation du permis. Même lorsque l’EAD est imposé, le test psychotechnique reste obligatoire si la durée de la suspension initiale atteint ce seuil légal.

Qu'est-ce qu'un éthylotest antidémarrage (EAD) ?

Un éthylotest antidémarrage (EAD) est un dispositif électronique installé directement sur un véhicule. Il empêche le moteur de démarrer si le conducteur présente un taux d’alcool supérieur au seuil légal. Le fonctionnement est simple : avant de prendre la route, il faut souffler dans l’embout de l’appareil. Si le test est conforme, le véhicule démarre. Sinon, le moteur reste bloqué.

Ce système est connecté au circuit de démarrage et fonctionne en temps réel, sans possibilité de le contourner légalement. Son installation est réalisée par un professionnel agréé et nécessite un suivi technique régulier.

L’EAD n’est pas un simple gadget. Son installation doit être faite par un installateur agréé et il fait l’objet de vérifications périodiques. Ces contrôles garantissent la fiabilité du dispositif et la traçabilité des résultats.

Dans quels cas l'EAD peut-il être imposé ?

L’éthylotest antidémarrage n’est pas réservé à quelques situations isolées. Il peut être imposé dans le cadre judiciaire ou administratif, à la suite d’une infraction liée à l’alcool.

Par décision de justice

Un tribunal peut ordonner la pose d’un EAD après une condamnation pour conduite en état d’ivresse. Dans ce cas, le dispositif devient une alternative à la suspension ou à l’annulation du permis. Le conducteur garde la possibilité de circuler, mais uniquement sur un véhicule équipé.

Par décision préfectorale

En dehors des tribunaux, le préfet peut également exiger l’installation d’un EAD. Cette mesure administrative intervient notamment lors d’un retrait de permis pour alcoolémie. Elle vise à encadrer la reprise de la conduite, en imposant un contrôle strict à chaque démarrage.

Lors d’une procédure de récupération de permis

Pour récupérer un permis suspendu ou annulé à la suite d’une infraction alcool, le conducteur peut se voir contraint d’équiper son véhicule d’un EAD pendant une durée déterminée.

En pratique, la durée d’utilisation et les conditions d’installation sont fixées par l’autorité qui impose la mesure.

L'EAD dispense-t-il du test psychotechnique ?

Le port d’un éthylotest antidémarrage (EAD) n’exonère pas d’un examen psychotechnique lorsqu’il est requis.

L’EAD peut être proposé en remplacement d’une suspension de permis, ou imposé après une infraction grave liée à l’alcool. Toutefois, il ne remplace pas le test psychotechnique imposé par la législation pour les sanctions prolongées.

Selon l’article R 224‑21 du Code de la route, un test psychotechnique est obligatoire lorsque le permis est annulé, invalidé ou suspendu pour une durée égale ou supérieure à six mois. Cet examen, prescrit par un médecin agréé, doit être passé avant toute demande de restitution ou de nouvelle délivrance du permis.

L’EAD constitue une mesure de prévention ou de substitution judiciaire, destinée à réduire les risques de récidive en limitant la conduite sous alcool. En revanche, le test psychotechnique relève d’un contrôle d’aptitude cognitive et neurologique, requis à certaines reprises pour juger de la capacité à reprendre la conduite sereinement.

Dans quels cas l'examen psychotechnique est-il obligatoire ?

L’examen psychotechnique devient obligatoire dans plusieurs situations de retrait ou d’annulation du permis. Ces conditions reposent sur l’article R 224‑21 du Code de la route.

Ce sont les conducteurs ayant :

Chaque cas implique une visite médicale obligatoire menée par un médecin agréé, souvent en commission. Cet examen doit précéder l’épreuve psychotechnique. Aucun avis médical favorable n’est délivré sans la réussite du test psychotechnique.

Suspension de permis pour alcoolémie : conséquences et obligations

Une suspension de permis pour alcoolémie entraîne plusieurs conséquences juridiques, administratives et médicales, liées à l’infraction.

Lors d’un contrôle dépassant le seuil légal (≥ 0,8 g/L de sang), les forces de l’ordre procèdent à la rétention immédiate du permis pendant 72 heures. Ensuite, le préfet peut prononcer une suspension administrative rapide, souvent valable jusqu’à 6 mois, voire un an en cas de récidive ou infraction aggravée.

Pendant cette période, conduire un véhicule nécessitant un permis est interdit.

Pour toute suspension d’au moins 1 mois, un contrôle médical auprès d’un médecin agréé est requis.

Lorsque la suspension ou l’annulation atteint 6 mois ou plus, un test psychotechnique devient obligatoire, à réaliser avant toute restitution du permis.

En alternative ou complément à la suspension, le préfet ou le juge peut imposer l’usage d’un EAD (éthylotest antidémarrage) pour une durée définie. Jusqu’à un an par décision administrative ou jusqu’à cinq ans en cas de décision judiciaire, notamment en récidive.

L’utilisateur doit conduire uniquement des véhicules équipés d’un EAD (code de restriction 069). En cas de non‑respect : amende, confiscation possible, retrait de points, voire extension de la suspension ou annulation judiciaire.

L'alternative EAD : conduire avec un dispositif antidémarrage

L’éthylotest antidémarrage (EAD) constitue une mesure permettant de reprendre la route malgré une infraction liée à l’alcool. Au lieu d’une suspension totale, il impose une contrainte : conduire uniquement un véhicule équipé de ce dispositif. L’EAD fonctionne comme un garde-fou. Avant chaque démarrage, le conducteur souffle dans l’appareil. Si le taux d’alcool est conforme au seuil autorisé – souvent fixé à 0,1 mg/L d’air expiré, bien inférieur à la limite légale habituelle – le moteur se débloque. Sinon, il reste verrouillé.

Cette mesure peut être décidée par le préfet, par le tribunal ou, dans certains cas, sur recommandation d’une commission médicale. Le préfet l’impose généralement pour une durée allant jusqu’à un an lorsqu’un taux d’alcool élevé a été constaté lors d’un contrôle routier. Le juge, lui, peut étendre cette obligation jusqu’à cinq ans, notamment en cas de récidive. La commission médicale, enfin, l’associe parfois à un suivi spécifique, avec des stages de sensibilisation et un accompagnement en addictologie.

Installer un EAD ne se fait pas au hasard. Seuls les professionnels agréés peuvent le mettre en place et en assurer le suivi. Le dispositif conserve en mémoire les résultats des souffles et fait l’objet d’un contrôle régulier. Sa présence entraîne une mention sur le permis de conduire (code 69), précisant que la conduite est restreinte aux véhicules équipés.

Le coût reste un aspect important : plusieurs centaines d’euros pour l’installation et un abonnement mensuel pour la location et l’entretien. Mais au-delà de la dépense, l’EAD constitue une véritable condition pour continuer à se déplacer légalement. Le non-respect de cette obligation – par exemple, conduire un véhicule non équipé – expose à de lourdes sanctions : amende, retrait de points, voire confiscation du véhicule.

En pratique, ce dispositif apparaît comme un compromis. Il encadre strictement la conduite tout en maintenant une certaine autonomie, particulièrement précieuse pour ceux qui doivent conserver une mobilité malgré les conséquences d’une infraction à l’alcool.

Perrier Elise

Directrice Générale

Directrice Générale d'AAC Groupe, spécialisée dans l'audit des aptitudes et du comportement. Je dirige une équipe dédiée aux tests psychotechniques, bilans neuropsychologiques et évaluations pour les conducteurs, collectivités et entreprises à travers la France.

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